Invicta à l’honneur dans le 13 heures

Illustration journal de 13H TF1

Un savoir-faire exceptionnel

“On en est très fiers dans les Ardennes : la fabrication de poêles en fonte, à Donchery.” Jean-Pierre Pernaut, JT de 13 heures, TF1, lundi 9 janvier 2017

Reportage de Vincent Dietsch et Vincent Ruckly
http://www.lci.fr/replay/jt-13-h-ardennes-le-poele-a-bois-un-chauffage-economique-2020871.html

Au milieu de la forêt ardennaise, c’est une maison tout en bois, uniquement chauffée par un poêle à bois en fonte. Pour Bernard Dequet, le propriétaire et dessinateur des lieux, un autre mode de chauffage n’était pas envisageable : “C’est vraiment un objet vivant pour moi, le poêle à bois. C’est à dire, il est vivant, de par le feu qu’il génère. Et puis, c’est vraiment à la fois maintenant un élément de décoration, mais aussi un élément extrêmement important dans l’habitat. Ça crée une ambiance, une convivialité extraordinaire.” (Bernard Dequet)

Et ce poêle en fonte, comme des milliers d’autres depuis 1924, a été fabriqué dans les Ardennes, par la fonderie Invicta. Toujours à partir de coke, de minerai de fer, pur et recyclé, qui vont être mélangés et montés en fusion jusqu’à 1500 degrés. Une première étape essentielle que surveille Antonio avec beaucoup de fierté et la même attention depuis 41 ans : “Il faut que je fasse attention un peu à tout, au débit, aux températures, aux analyses de métal… Bref, c’est tout un tas de travail à faire, à expliquer en trente secondes, je ne sais pas le faire. Ah bien oui, c’est vivant : un petit peu à l’oreille, un petit peu les yeux, à l’écoute, tout ça, c’est comme ça qu’on fonctionne ” (Antonio Maiurano)

Une fois en fusion, la fonte va pouvoir être coulée dans des moules en sable pour fabriquer chaque élément des futurs poêles. Ce moule est aujourd’hui automatisé, tout comme le refroidissement des pièces. Il se fait dans un long tunnel, très bruyant et très remuant. Mais le tri, la finition et le contrôle restent manuels. Tout le savoir-faire de générations de fondeurs ardennais : “Même si c’est un travail qui n’est pas facile tous les jours, les gens aiment bien leur métier. On fait des pièces de quelques grammes à des pièces de cinquante kilos avec des contraintes techniques, des contraintes thermiques et des contraintes de dimensions assez précises” (Yves Dumortier)

Les poêles vont prendre forme ensuite dans l’atelier d’assemblage. Ici aussi, le métier a évolué avec plus de 200 modèles différents, plus performants, donc plus compliqués à monter. “Maintenant, on a beaucoup de poêles qui sont beaucoup plus techniques qu’avant”, “Ça c’est sûr, les gens ne voient pas le travail qu’on fait dessus, toutes les petites choses qu’on est obligé de rajouter”

Une évolution qu’on doit aussi à un véritable laboratoire de recherche au sein même de l’usine. Ici la combustion, mais aussi la pollution de chaque four à bois est étudiée dans le moindre détail, pour rester le moyen de chauffage le plus efficace.

“L’énergie bois a tout un tas de vertus, c’est une énergie renouvelable, c’est une énergie solaire, issue de la photosynthèse. Et, il y a une condition, c’est de faire en sorte de la bruler convenablement. Donc de limiter au maximum la partie rejets.” (Serge Postel)

Avec toutes ces innovations techniques et esthétiques, les poêles en fonte ardennais espèrent continuer à séduire les amateurs de chauffage au bois, le moyen de chauffage qui reste toujours le plus économique.

“Voilà, spécialité des Ardennes et des poêles bien efficaces pour se réchauffer” Jean-Pierre Pernaut

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